La nouvelle venue

Publié le par magelitin

Voilà trois semaines que la famille s'est agrandie.Une petite cloé a fait son apparition, pour le plus grand bonheur de ses parents et de sa grande soeur qui l'attendait tant.Tout s'est bien passé, maman et bébé vont bien.

Une autre petite va arriver bientôt, le prénom nous est encore inconnu...et les futurs parents font mine de ne pas savoir..hum on ne me la fait pas à moi!!M'enfin, on attendra comme les autres la découverte de son joli minois et de son prénom pardis.

 

Il y a 7 mois quand nous avons appris la nouvelle, loulou et moi, étions heureux pour ces 4 parents attendant l'arrivée du petit bout désiré qui viendra faire sa place parmi les membres de la famille, sa place à la maison.Nous nous réjouissons de ces nouvelles venues, et le bonheur qu'elles apporteront à leur venue (et les nuits blanches, la mauvaise  que je suis qui va parler...j'espère plein de nuits blanches!!!)

Elles feront que les tribus respectives s'aggrandiront avec les changements qui vont s'opérer, s'occuper des 2 bouts au lieu d'une (oui, que des filles!)le partage de tout, du temps, et de la patience.

  L'expérience de parents non plus de l'enfant unique, mais d'une fratrie (d'ailleurs on dit comment quand ce ne sont que des filles?) faite de "non ne touche pas ça", "laisse ta soeur tranquille" et des "non, arrête d'accuser ta soeur tu es toute seule là" à la découverte des oeuvres dignes de la grotte de Lascaux sur la peinture du couloir, les calins non plus à 3 mais à quatre, et veiller à la moindre minute de silence qui ne  peut QUE parraitre suspecte.

Ces expéreinces là, je les ai rêvées il y a trois ans alors que j'étais enceinte, j'entendais déjà les cris perçants de quentin, et de celle qui devait arriver quelques mois plus tard.Je les imaginais dans le jardin courant aprés les pies, ou le chat, jouant dans leur chambre et les entendre rire de leurs bêtises d'enfants.

Toute cette innocence a disparu, l'espoir aussi de voir notre fils grandir et s'épanouïr comme tous les enfants de son âge.Se sont envolés avec elle,les rires les rêveries, l'espoir de nous voir nous construre comme tous les autres.

Trois années se sont écoulées, biensûr il ya eu du rire, de la joie, on a tous mûri,J'ai cru que le temps appaiserait les douleurs, et nous laisseraient enfin serains avec l'idée même que même si nous fille n'était plus, la vie continue.

Je me suis efforcée de vivre les choses au jour le jour, faisant mon deuil étape par étape.Je crois même y être parvenue.La chose la plus difficile à vivre aujourd'hui, est cette condition de femme mais pas,plus, complètement.Cette partie de moi qu'il manque, celle qui laisse à jamais ce ventre vide de vie mais bien plein de graisse.

Cette condition, qui nous oblige de porter tous MON fardeau.Je n'envie plus toutes ces anonymes aux ventres ronds habités, je n'en suis plus au stade premier de vouloir toutes les tuer tellement elles ont cette chance, ni au stade suivant de ne plus vouloir les regarder tellement leur bonheur qui rayonne me fait mal aux yeux.

Les ventres ronds sont aprés tout une étape de la vie que je vis tous les jours, au même titre que le réveil qui sonne chaque matin.

Je n'ai jamais su comment loulou vivait les choses, tout du reste jamais vraiment dans les détails.Toujours aussi discret sur sa manière de penser.Mais il y a trois semaines, j'ai bien compris que RIEN n'avait été digéré.A la vue de Cloé, il s'est montré distant, et a même refusé de la prendre.Son silence était lourd pour moi, plein de sens...

A la sortie de la maternité dégoulinante de gouzi gouzi, de mamours et de bisounours, me voilà frappée par la réalité, moi aussi, j'ai eu mal, au moment de la tenir dans mes bras.La petite Cloé était jolie, calme, et toute douce, elle était là endormie, recroquevillée et confiante.Elle était là, tout comme elle il ya trois ans.A un seul détail prés, elle était bel et bien vivante.Ce noeud dans mon ventre, ce poid lourd à l'estomac, je ne l'ai eu compris que dehors, j'ai une l'angoisse, que ça se reproduise, le noeud de l'émotion, ça aurait pu être comme ça avec elle aussi...

J'ai demandé à loulou le "pourquoi" de sa réaction, il m'a répondu qu'il ne voulait pas porter un autre enfant qu'elle, qe ça lui était impossible, trop difficile.J'ai eu du mal à le croire, à me dire que pour lui tous les enfants pourraient être elle.

Et oui,j'ai eu mal aussi, un instant,un pincement au coeur, la mémoire, les flashes..Mai je suis retournée trés vite à a réalité, en une fraction de secondes, dans mes bras, il y avait Cloé, la petite dernière de la famille,une petite qui sera choyée et protégée, aimée, une autre petite princesse...

 

 

 

 

 

 

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C
<br /> Ma Marinette,<br /> Je vois que tout ceci est encore très douloureux même si le deuil avance nous avons au dessus de notre tête cette épée de damoclès. Quand on croit aller mieux, la réalité de la vie reprend le<br /> dessus et nous fait un gros fuck. Je ne peux plus voir les femmmes enceintes et comme loulou je ne peux plus prendre de bébé dans les bras... vous avez eut le courage d'aller les voir à la<br /> maternité et c'est déjà un grand pas. Aller courage on l'aura nous aussi notre bonheur ;-)<br /> <br /> <br />
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