flashback...bilan
Comme ça sans crier gare, elle revient.La piqure de rappel...Au cas où j'aurai oublié.
Là devant mon miroir, sous la lumière blanche des spots, je me fais peur.
Je suis livide, les yeux bouffis et rouges, je pleure depuis plus d'une heure, devant la télé, quentin dort paisiblement dans son lit, loulou a trouvé le sommeil, je l'entends qui ronfle-fort-il est fatigué.
Ma douche de 3 plombes pour ne pas dire tout le cumulus d'eau chaude n'aura pas suffit à me calmer, le temps même d'une seconde, j'y ai pensé, à prendre un antidépresseur, j'y ai pensé et ça me fait peur.
Sur mon canapé à côté des coussins évanouis en vrac, et de ma couverture spéciale hiver sous laquelle je m'endords chaque soir devant les images qui s'enchainent, il y a un doudou, celui de quentin,il sent bon la lessive.
Il n'est pas plus gros qu'elle, je l'ai serré contre moi là, depuis plus d'une heure, et j'ai pleuré.Je l'ai pleuré cette enfant, celle que je n'ai pas serré dans mes bras, ni même embrassé,les regrets que j'aurai toute ma vie.
Depuis bientôt 2 ans, les choses vont et viennent, les jours se suivent, les épreuves se ressemblent presque toutes, quelques moments de bonheur, et beaucoup de peine, de regrets, de chagrins, de non dits, de sentiment d'impuisssance, et d'injustice.
Aprés tout ne dit -on pas que la vie est pleine d'épreuves? J'en ai vu, j'en ai vécu, les claques vont et viennent, et avant même que je me dise c'est bon, elle est passée, la douleur revient, le bonus en prime, celui du manque, et des regrets.
Je me suis souvent dit "elle est là en moi, et jamais je ne l'oublirai"
Aujourd'hui, je me retrouve devant la réalité, elle n'est pas là, je rate tant de choses avec elle, je ne l'oublie pas, pour mon "esprit sain" je ne parle pas d'elle chaque jour, parfois même certains jours je n'y ai pas pensé.mais là ce soir, c'est plus fort que moi, je la vois, je nous revois il ya presque 2 ans en arrière, et ça fait toujours aussi mal.
Ce soir tout se mélange, les images se bouscuent-encore-ma fille en photo, les mots qui se prononcent, le cercueil devant mes yeux, je la regarde paisible et endormie.Le moment de refermer ,l'employé des pompes funèbres qui porte seul le cerceuil, tellement léger;mais jamais je ne l'aurai embrassée, ni portée, jamais, mes les regrets ne changeront rien, ce qui est fait est fait.
Ce soir, tout se mélange-encore- des mois sont passés, l'adoption, toujours elle, j'en ai parlé, je l'ai vécu tous les jours, j'ai parlé adoption, vécu, mangé, vu,adoption,toujours et uniquement elle.Sans doute trop, et à quel prix?
Je n'ai rien vu venir, pas le blues de ce soir, pas le "pétage de plombs" depuis quelques jours.
A chaque crise, je me suis toujours dit "demain ça ira mieux" et le lendemain ça allait mieux.Je croyais.
Ce soir la piqure me rapelle:
Elle me rappelle combien les souvenirs sont encore douloureux;
Elle me rappelle combien j'ai porté et porte encore ce projet d'adoption
Elle me rapelle combien je me cache les choses;
Combien je me suis dis "arrêtes de te plaindre"
Combien de fois je me suis dit "les autres sont plus heureux"
Combien de fois j'ai répété "c'est toujours mieux que rien".
Tout ce que je vois ce soir, c'est que je me retrouve seule devant mon chagrin, seule parce que je préfère me taire et ne rien dire à mon entourage, péter un plomb une bonne fois pour toute et repartir de l'avant.
Je vois aussi que je ne suis pas seule, loin de là, à traverser ces épreuves, loulou est comme moi et ne dit rien, quentin subit ces choses et ferait bien d'en parler...
Je vois ce soir que j'entraine mon entourage dans mon égoisme, alimenté par cette recherche du bonheur, à mon sens celui d'avoir un autre enfant, celui d'avoir la carrière professionnelle qui me tient tant à coeur, celui de me plaindre encore et toujours de ces choses de la vie que j'endure, des épreuves que tout le monde endure tout en se taisant.
Alors ce soir, je me dis, marche et crèves, crève d'envie de pleurs, mais passe ton chemin, parce finalement, tu ne sais pas de quoi sera fait demain...
Sans elle, peut-être sans futur enfant.Je ferai bien de me réjouir de ce que j'ai, un mari ,un petit garçon de 6 ans, un boulot, une maison où dormir;ceux que certains n'ont pas et paieraient cher pour atteindre ce rêve...
Là devant mon miroir, sous la lumière blanche des spots, je me fais peur.
Je suis livide, les yeux bouffis et rouges, je pleure depuis plus d'une heure, devant la télé, quentin dort paisiblement dans son lit, loulou a trouvé le sommeil, je l'entends qui ronfle-fort-il est fatigué.
Ma douche de 3 plombes pour ne pas dire tout le cumulus d'eau chaude n'aura pas suffit à me calmer, le temps même d'une seconde, j'y ai pensé, à prendre un antidépresseur, j'y ai pensé et ça me fait peur.
Sur mon canapé à côté des coussins évanouis en vrac, et de ma couverture spéciale hiver sous laquelle je m'endords chaque soir devant les images qui s'enchainent, il y a un doudou, celui de quentin,il sent bon la lessive.
Il n'est pas plus gros qu'elle, je l'ai serré contre moi là, depuis plus d'une heure, et j'ai pleuré.Je l'ai pleuré cette enfant, celle que je n'ai pas serré dans mes bras, ni même embrassé,les regrets que j'aurai toute ma vie.
Depuis bientôt 2 ans, les choses vont et viennent, les jours se suivent, les épreuves se ressemblent presque toutes, quelques moments de bonheur, et beaucoup de peine, de regrets, de chagrins, de non dits, de sentiment d'impuisssance, et d'injustice.
Aprés tout ne dit -on pas que la vie est pleine d'épreuves? J'en ai vu, j'en ai vécu, les claques vont et viennent, et avant même que je me dise c'est bon, elle est passée, la douleur revient, le bonus en prime, celui du manque, et des regrets.
Je me suis souvent dit "elle est là en moi, et jamais je ne l'oublirai"
Aujourd'hui, je me retrouve devant la réalité, elle n'est pas là, je rate tant de choses avec elle, je ne l'oublie pas, pour mon "esprit sain" je ne parle pas d'elle chaque jour, parfois même certains jours je n'y ai pas pensé.mais là ce soir, c'est plus fort que moi, je la vois, je nous revois il ya presque 2 ans en arrière, et ça fait toujours aussi mal.
Ce soir tout se mélange, les images se bouscuent-encore-ma fille en photo, les mots qui se prononcent, le cercueil devant mes yeux, je la regarde paisible et endormie.Le moment de refermer ,l'employé des pompes funèbres qui porte seul le cerceuil, tellement léger;mais jamais je ne l'aurai embrassée, ni portée, jamais, mes les regrets ne changeront rien, ce qui est fait est fait.
Ce soir, tout se mélange-encore- des mois sont passés, l'adoption, toujours elle, j'en ai parlé, je l'ai vécu tous les jours, j'ai parlé adoption, vécu, mangé, vu,adoption,toujours et uniquement elle.Sans doute trop, et à quel prix?
Je n'ai rien vu venir, pas le blues de ce soir, pas le "pétage de plombs" depuis quelques jours.
A chaque crise, je me suis toujours dit "demain ça ira mieux" et le lendemain ça allait mieux.Je croyais.
Ce soir la piqure me rapelle:
Elle me rappelle combien les souvenirs sont encore douloureux;
Elle me rappelle combien j'ai porté et porte encore ce projet d'adoption
Elle me rapelle combien je me cache les choses;
Combien je me suis dis "arrêtes de te plaindre"
Combien de fois je me suis dit "les autres sont plus heureux"
Combien de fois j'ai répété "c'est toujours mieux que rien".
Tout ce que je vois ce soir, c'est que je me retrouve seule devant mon chagrin, seule parce que je préfère me taire et ne rien dire à mon entourage, péter un plomb une bonne fois pour toute et repartir de l'avant.
Je vois aussi que je ne suis pas seule, loin de là, à traverser ces épreuves, loulou est comme moi et ne dit rien, quentin subit ces choses et ferait bien d'en parler...
Je vois ce soir que j'entraine mon entourage dans mon égoisme, alimenté par cette recherche du bonheur, à mon sens celui d'avoir un autre enfant, celui d'avoir la carrière professionnelle qui me tient tant à coeur, celui de me plaindre encore et toujours de ces choses de la vie que j'endure, des épreuves que tout le monde endure tout en se taisant.
Alors ce soir, je me dis, marche et crèves, crève d'envie de pleurs, mais passe ton chemin, parce finalement, tu ne sais pas de quoi sera fait demain...
Sans elle, peut-être sans futur enfant.Je ferai bien de me réjouir de ce que j'ai, un mari ,un petit garçon de 6 ans, un boulot, une maison où dormir;ceux que certains n'ont pas et paieraient cher pour atteindre ce rêve...